Il était une fois un vilain petit canard

Vous vous souvenez de ce conte? Comment il fût difficile pour le vilain petit canard d’être ce qu’il est. Jusqu’à ce qu’il voit qu’il est un cygne…

Cette histoire est une magnifique parabole de la Vie en groupes et en collectivités.

Être ce que nous sommes implique parfois de ne pas être accepté tels que nous sommes. Ce qui nous fait sentir en marge du groupe, loin derrière celui-ci ou traité différemment au sein du groupe. Sentiment qui peut même croître parfois et nous placer réellement dans un parcours qui s’effectue en marge, derrière ou difficilement au sein de celui-ci.

Ce matin je vous invite à changer d’histoire et de scénario.

À vous sortir de cette histoire spirituelle à l’effet que ce monde n’est qu’un rêve sans réelle substance où nous nous rencontrons continuellement. Un monde où il n’y a rien d’autre qu’une Conscience qui s’expérimente elle-même.

Juste le temps de ce texte, juste un tout petit moment…

Ramenons-nous à ce simple FAIT que les gens « inconscients » d’eux-mêmes et de ce qui les habite existent.

L’inconscience amène des comportements qui parfois même malgré nous, ne sont pas empreints de la bienveillance que nous souhaiterions pourtant tous avoir. Même chez ceux et celles qui disent avoir Réalisé leur Véritable Nature. Parce que le cheminement en Conscience n’est finalement qu’une immense plongée dans l’Inconscient.

De tout ce qui s’y cache, est voilé ou ce que nous ne voulons pas montrer.

Lorsque nous sommes inexpérimentés face à la Vie, nous voulons faire partie du groupe, parce que le groupe nous rassure et nous donne des points de repères. Vivant à la façon du groupe plutôt que de la façon qui soit la meilleure pour nous, nous finissons par nous placer en OBSERVATION de la Vie plutôt que de devenir CRÉATIF à l’égard de celle-ci.

Au lieu de pleinement nous immerger dans la danse afin de trouver notre rythme, notre tempo et notre propre façon de danser, nous suivons une musique que nous ne comprenons pas. Nous tentons d’apprendre, souvent malhabilement, les pas d’une danse qui n’est pas la nôtre. Ce qui fait que nous finissons par marcher malgré nous sur les pieds des autres danseurs.

Et si nous tentons trop fort de vouloir changer la musique, le rythme ou la façon de danser, nous devenons malgré toutes nos bonnes intentions, des agents de changement perturbateurs et dérangeants. Ce qui ne fera que nous faire rencontrer plus d’opposition et de conflits avec ceux et celles qui s’y sont essayés avant nous et qui pour toutes sortes de raisons, ont fini par abdiquer et entrer dans le rang.

L’incompréhension, la comparaison, les expériences difficiles que nous rencontrons au sein du groupe et les traumas que nous pouvons y vivre induisent ce profond sentiment d’inadéquation qui font grandir en nous un sentiment de vide. Un vide qui n’est qu’une planque ou nous devenons léthargique et nous éteignons. Ou encore, quelque chose d’excessivement angoissant que nous finiront par vouloir fuir de mille et une façons au travers divers types d’addictions.

Fuyant ainsi la Véritable rencontre, celle que nous devons avoir avec nous.

Or, dans l’histoire du vilain petit canard, celui-ci ne se découvre que lorsqu’il est chassé du groupe. Pas au sein de celui-ci.

Un esprit souffrant ou simplement un esprit QUI NE COMPREND PAS ce qui est à se jouer est un esprit qui se dissocie lentement mais sûrement de son propre vécu. Et les choses ne s’amélioreront pas si d’autres personnes lui confirment qu’il peut effectivement vivre planqué à quelque part. Même si c’est derrière sa corporalité. Il est donc facile d’avoir une ouverture sur la vastitude quand nous sommes déjà planqués à l’extérieur de nous-mêmes depuis plusieurs années à OBSERVER la Vie plutôt qu’à y participer.

Le terreau est fertile. Donc, s’il est une utilité au groupe, aux expériences difficiles que nous pouvons y vivre et à la souffrance que celles-ci peuvent engendrer, c’est bien celle d’attiser le feu intérieur, celui qui appelle si fort à lui pour nous ramener à la Vie. Et s’il existe une autre illusion qui soit très puissante dans la Vie, qui puisse longtemps nous éblouir et même nous aveugler, c’est de croire que de quitter un groupe pour un autre, une relation pour une autre, bref la situation pour une nouvelle, est la SOLUTION à tous nos problèmes.

L’invitation est donc ici à revenir…

Revenir à la Vie, à la forme, à l’organisme, à l’expérience. Afin de voir qu’en bout de ligne, il n’y a pas véritablement eu de méprise et qu’il était tout à fait ok que les choses se passent ainsi pendant un moment.

C’est ok d’avoir voulu suivre, d’avoir voulu faire ou être comme les autres. Cela nous a permis de beaucoup apprendre.

C’est ok aussi de s’être retiré un instant ou plus longtemps.

Le temps de « retrouver ses esprits » comme on dit…

Retrouver l’esprit…

Quelle expression juste à propos!

Il n’est jamais trop tard pour ÊTRE, parce qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais moment, pas plus qu’il n’y a de bonne ou de mauvaise façons d’être ce que nous sommes. Jamais trop tard non plus pour voir à travers des yeux nettement plus bienveillants, que nous sommes de magnifiques cygnes qui pouvons en croiser d’autres le temps d’un Instant, mais qui malgré tout avons à prendre notre envol seul/e afin de parcourir ce ciel qui est là à nous ouvrir les bras.

Ne nous leurrons pas. C’est difficile pour chacun de nous de véritablement s’assumer, de réellement s’aimer assez pour ça. En nous existe toujours un vilain petit canard qui voudrait être accepté et de trouver sa place au sein du groupe.

Pourtant, marcher seul son chemin est ce qui nous attend tous un jour ou l’autre, que nous le voulions ou non. Nous arrivons ici seul et nous en repartons de la même manière. Donc, avoir des moments dans la Vie où nous nous retrouverons seul/e fait également partie de l’expérience.

Parfois on dit qu’il vaut mieux être seul/e que mal accompagné/e

Étonnamment vous réaliserez peut-être un jour que plus de liberté, de bonheur et de mieux-être ne suscite pas toujours la joie à laquelle vous vous seriez attendu/e autour de vous. Qu’ils ne sont pas si nombreux que ça les gens à être là pour se réjouir de votre retour à la santé, de votre bonheur ou à vouloir vous ouvrir les bras. C’est une réalité que nous rencontrons parfois un jour ou l’autre et il est bon d’accueillir cela aussi.

Parce que contrairement à ce que nous croyons, l’envie et la jalousie n’ont rien de bien méchant et sont également porteuses de vérité.

Elles peuvent nous faire voir encore plus profondément que nous méritons mieux que cela et que tout comme le vilain petit canard a un jour rencontré ses congénères cygnes, nous pouvons nous aussi rencontrer d’autres gens qui seront véritablement curieux de nous connaître.

Des gens enfin capables de se réjouir pour nous lorsque cela va bien et simplement être présent et à l’écoute lorsque ça va moins bien.

Des gens qui comprennent que nous ne leur demandons pas de porter notre fardeau mais simplement de nous faire un peu de place pour déposer notre bagage le temps de se reposer un peu avant de s’envoler de nouveau. Les oiseaux migrateurs ne demeurent jamais très longtemps sur les terres en labour au printemps…

Ils sont nombreux ces comportements de type grégaire qui peuvent nous indiquer de quel espace part le comportement de l’individu devant nous. De qui est véritablement capable de voir au-delà des apparences ainsi que des commérages, ragots et médisances propre aux comportements de groupes.

Un ensemble d’éléments que vous permettent, au fil du temps, de ne pas mettre tous vos oeufs dans le même panier et mieux balancer vos rapports au sein du groupe avec les moments que vous devez aussi prendre seul/e avec vous.

D’apprendre également à vous entourer des bonnes personnes. Celles qui peuvent voir toute cette POTENTIALITÉ qui est là en vous et en permettre l’émergence, plutôt que de continuer à vous acoquiner avec des gens qui étouffent votre créativité ou voient simplement ce que vous pouvez leur « rapporter » dans l’immédiat.

L’immédiat c’est peut-être Maintenant.

Mais Maintenant ne dure qu’un Instant, alors que vous…

Vous êtes l’Éternité qui se déploie dans ce Maintenant.

Vous avez donc tout votre temps pour vivre cette Vie de la meilleure façon qui soit pour vous.

🦆

2 réponses à “Il était une fois un vilain petit canard”

  1. oui je me suis retrouvée en lisant votre article, je ne trouve pas ma place dans le groupe, j’ai simplement choisi les personnes qui résonnent avec moi, mais vis la culpabilité de ne pas faire partie du groupe, et donc de ne pas etre comme tout le monde….. merci votre récit m aide
    Tianajoy

    1. Je comprends votre sentiment mais il n’y pas de raison de vous sentir coupable d’être ce que vous êtes. Vous pouvez accueillir cette culpabilité, tenter de ne plus être en lute en regard de ce sentiment. Ce qui vous permettra, j’en suis certaine de voir au-delà de celle-ci avec le temps. Merci de votre partage ainsi que de votre présence ici. 🙏🏼🌹

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