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S’aimer

  • Photo du rédacteur: Amrit
    Amrit
  • 30 mars
  • 6 min de lecture

C’est être doux, tendre et bienveillant envers soi…


Oui, bien sûr!


Il y a une très grande part de lâcher prise, de mettre fin aux exigences, au volontarisme ainsi qu’aux attentes lorsque nous parlons de s’ouvrir à notre réalité intérieure, de s’accepter tel que nous sommes, ainsi que d’embrasser les choses telles qu’elles sont.


Sans ces « prémisses » il devient très difficile d’aller à la rencontre de nos meurtrissures et limites. De ce passé et ces expériences difficiles qui demandent à être revisités. Il est donc important de prendre dans ses bras cet enfant en nous qui n’a pas été vu, reconnu et aimé à la hauteur de ses propres désirs, souhaits et attentes.


Mais l’enfant, il faut un jour le voir, a également besoin de grandir…


Pour cela, il/elle devra donc apprendre à dépasser ses peurs, comprendre ses besoins, les exprimer adéquatement.


Réaliser que l’autre n’est pas là seulement pour combler ses besoins, qu’ils soient affectifs ou autres.


Que l’autre n’est pas responsable de son bonheur ou son malheur.


Pas responsable de ses émotions…


À la rigueur, un simple déclencheur, là pour lui permettre de regarder en lui/elle, ce qui cloche, ce qui ne va pas. Ce qui fait qu’il/elle se sent menacé/e ou dans un état d’insécurité.


L’enfant devra ensuite réaliser sa « finalité », voir ce qui l’anime et le porte dans l’action. Ce qui nourrit en lui/elle la joie, ce qui donne un sens et une direction à sa Vie.


Je ne parle pas ici d’une perspective extérieure qui consisterait à « se réaliser » à travers le monde. Non, cet aspect des choses relève encore et toujours du conditionnement et du fonctionnement d’un monde tourné vers la projection extérieure des désirs conscients ou inconscients de l’individu.


Je parle d’un sens et d’une direction intérieure qui proviennent de l’être Véritable. Un sens et une direction qui se déclinent toujours dans le Maintenant et la réponse que nous choisissons de donner à la façon dont la Vie, dans sa globalité, s’exprime et s’actualise.


Parce qu’il s’agit en fait de trouver, pour chacun/e de nous comment nous pouvons nous placer au service de la Vie. La Vie offrira toujours une infinie variété de possibilités et tout en passe toujours par le fait de savoir où nous portons le regard ainsi que comment nous choisissons de répondre à l’invitation qui nous est faite dans ce Maintenant.


Je parle donc de toujours demeurer dans cet espace ouvert et silencieux d’où la Vie émerge et d’être à l’écoute de Ce qui Est.


La Vie nous invite continuellement à entrer dans la danse. Mais parfois entrer dans la danse peut vouloir dire ne strictement rien faire et attendre. Attendre le bon moment, le bon tempo, le/la bon/ne partenaire. Parfois cela peut vouloir dire tendre la main, offrir un temps, un espace, une écoute à quelqu’un qui se présente. Parfois cela peut vouloir dire prendre le bâton de marche ou celui de la parole pour entrer dans l’action ou exprimer ce qui demande à l’être.


Mais c’est cyclique tout ça et ce n’est jamais pareil. Donc, ça ne peut pas être TOUJOURS dans l’action comme ça ne peut pas être demeurer dans le retrait, la pause et l’inaction INDÉFINIMENT.


C’est pourquoi l’enfant doit grandir et gagner en maturité. Parce qu’il ne peut demeurer dans la fébrilité et l’agitation propre à l’enfance. Parce qu’il ne peut demeurer dans la perspective autocentrée où les gens autour de lui sont là pour répondre continuellement à ses besoins, caprices et désirs. Parce qu’il doit apprendre à se supporter, se valider et s’octroyer la permission de marcher son propre chemin, sans attendre la permission des autres.


Parce qu’il doit apprendre à se relier à sa guidance et sa sagesse intérieure.


Ce chemin, c’est le chemin de l’âme, le chemin de l’Être. C’est le chemin que nous avons tous/toutes à marcher. Or, l’outil commun pour le marcher avec joie, sérénité, bonheur et amour ce chemin, c’est la Conscience.


C’est de le marcher en Conscience.


Un peu plus à chaque Instant.


Alors cessons d’inverser les choses.


Cessons de mettre la Conscience avant l’âme et/ou l’être.


Cessons de confondre esprit et conscience.


Cessons de confondre le vide et la vacuité de la

Nature de l’Esprit avec la Conscience. La Conscience n’est pas « localisée », par conséquent elle ne saurait être que le vide et la vacuité. Elle est le contenant tout autant que le contenu. Mais comme tout est toujours récupéré par l’esprit, le mental et l’intellect et que ceux-ci reposent sur les principes de l’attribution et l’identification, ne nous surprenons pas de voir une telle récupération et une telle confusion lorsque vient le temps de parler d’esprit et de conscience.


***


La Conscience s’exprime à travers l’Être.


L’Être que nous sommes.


Avant de courir, il faut apprendre à marcher.


La Vie est un processus de maturation global qui se produit à travers toutes les formes de Vie. La forme de Vie que nous sommes.


L’Amour c’est se mettre au service de ce jeu, pas chercher à s’en extraire, vouloir le dominer ou le contrôler.


La grandeur, la pureté et la magie de l’enfant c’est dans la fraîcheur du regard qu’il porte sur la Vie qu’il se trouve. Pas dans sa perspective autocentrée où l’entièreté du monde tourne autour de lui et se rapporte à lui. Toutes les difficultés que nous vivons dans la Vie, les réactions et résistances que nous avons face à celles-ci sont là pour nous sortir de ce regard où tout se rapporte et tourne autour de nous.


La souffrance sert à nous faire comprendre que nous ne sommes pas séparés du sort de notre prochain.


Pas que les autres sont responsables de celle-ci!


Elle sert à nous faire voir que nous sommes tous/toutes liés et que nos gestes et actions ont des conséquences sur les gens autour de nous.


On ne peut prétendre à la « Pure Conscience », « l’impersonnel » et la « désidentification » avant d’avoir profondément compris les mécanismes et interactions qui sont à l’œuvre dans ce plan de réalité. Un plan de réalité qui bien qu’il soit Unitaire, se déploie dans une diversité et une multi-dimensionnalité où l’interdépendance et l’intrication sont les règles de base du jeu qui se joue ici.


On ne sort pas du rêve… On en comprend son fonctionnement, ses règles et ses mécanismes. On intègre ceux-ci en soi en les vivant et les actualisant dans nos actions et comportements. Ce faisant, on élargit progressivement le champ de son expérience et son rayonnement en se fondant dans ceux-ci.


Penser ou croire sortir du rêve, de la matrice, c’est vouloir demeurer dans l’ignorance.


Or l’ignorance créer de la séparation. Toujours et encore plus.


L’enfant est ignorant.


Mais ses façons d’apprendre sont multiples.


Il apprend en premier lieu en observant les autres. Ensuite, il apprend de l’extérieur, de la connaissance qui a été accumulée par d’autres personnes, transmise oralement et/ou conservée sur des supports quelconques. Ce faisant, il vit toutes sortes d’expériences à travers lesquelles il navigue, sans trop porter attention aux apprentissages que celles-ci peuvent lui apporter. Parce que son regard est hypnotisé par un extérieur où il continue à vouloir se projeter.


Mais un jour ou l’autre, parfois rapidement, parfois plus lentement, le regard se tournera vers l’intérieur. Il verra alors la richesse du bagage de Vie, finira par comprendre la richesse de l’expérience.


Tout ce que cela peut lui apporter comme compréhensions profondes.


Des compréhensions profondes qui ne lui apporteront pas la visibilité, la reconnaissance, le succès ou l’amour qu’il a tant cherché toute sa vie à l’extérieur. Dans ce prolongement de l’amour parentale qu’il a idéalisé et projeté sur d’autres personnes ou dans des situations diverses.


Ces compréhensions profondes sont nécessaires parce que ce sont celles-ci qui le placeront en relation avec l’enfant qu’il était. Celui qu’il demeure encore. Nous demeurons tous/toutes des enfants, tant que nous ne tournons pas le regard vers l’intérieur.


Alors là et seulement là, l’enfant pourra guérir de ses blessures et surtout de son immaturité.


Il pourra croître, intégrer les apprentissages qui proviennent de ses expériences de Vie et toucher à ce qu’on appelle « la sagesse ».


Alors là, et seulement là, il pourra commencer à se prétendre « Conscient ».


Parce qu’il aura compris l’importance et le grand rôle de « l’autre » dans sa Vie. Ses parents, sa famille, ses amis, ses ennemis, son/ses conjoint/e/s, son/ses enfant/s, ses patrons, collègues et autres sources d’inspiration ou de difficultés.


Parce qu’il aura vu à quel point chacune de ces personnes ont été nécessaires à lui faire comprendre des choses sur lui/elle-même, sur la Vie et son fonctionnement.


Il est vrai et faux de dire « qu’il n’y a pas d’autre ».


Nous sommes tous les autres


***


S’aimer conduit inévitablement à s’oublier, pas à continuellement se choisir ou se célébrer.


Donc, s’il est nécessaire d’être doux, tendre et excessivement bienveillant à l’égard de soi, il faut aussi voir que cette nécessité ne devrait pas conduire à un renforcement des structures de la personnalité et une affirmation constante et grandissante du « moi ».


Au contraire!


S’aimer c’est se fondre dans l’oubli…


Un oubli nécessaire à faire plus de place à tous les autres que nous sommes aussi.


Amrit

 
 
 

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