La profondeur

La profondeur est le déterminant de la richesse intérieure.

Aujourd’hui c’est mon dernier texte et j’aimerais t’en expliquer les raisons.

Pour que tu saches que cela n’a rien à voir avec toi. 

Et, en même temps, pour t’expliquer comment se vit la profondeur en ce moment.

Bien sûr, comme à l’habitude… Ça risque d’être un peu long!

***

Dans les profondeurs, tout est calme, tout est tranquille.

Il n’y a plus grand chose à dire, grand chose à écrire.

Cela n’enlève rien à l’envie de partager, mais cela en change, en ce moment, la direction dans le mouvement. Cela change aussi la nature de ce qui demande à l’être.

Parce qu’il est vu, de plus en plus, que Cela n’a rien à voir avec la compréhension, la révélation, ni même la Conscience. Non, Cela a à voir avec la Vie.

L’idée de l’Absolu me quitte parce qu’il se fait de plus en plus Vivant à travers le Relatif, où il s’exprime à chaque instant.

Le goût de remonter à la surface, aux discours, dissertations, au « bling-bling », à l’image ou à ce qui « semble » brillant me quitte. Et même si je demeure fondamentalement « verbomotrice », le discours tourne de moins en moins sur cette « conscience qui se voit » dans ses révélations et ses expériences. Il se fait moins éthéré, plus précis, tourné vers la vie, vers notre humanité.

Ça descend toujours et encore plus. En profondeur. Ça chante, ça danse, ça joue, ça ne résiste plus, pas plus que ça ne se pose de questions. Même si ça cherche encore sa direction par moment. Les choses ne s’observent plus, elles se vivent. Sans luttes, sans éclair de génie ou de grandes compréhensions. C’est simple, simple, simple…

Le désintéressement rend l’action plus fluide, plus légère et elle retourne aux gens. Pourtant, la solitude est totalement embrassée également.

Une confiance grandit…

En la vie.

En Soi. Dans le Soi. Là où tout se trouve.

Dans les profondeurs, le monde c’est toi, c’est nous, c’est tout.

Ça sait que seul/e ou accompagné/e c’est toujours la même réalité.

Ça peut/veut plus argumenter, convaincre, prouver.

Ça demande juste à (s’)aimer.

Aussi, je dois m’éloigner des écrans. De ce mur, ce voile, ce paravent. Qui met une énorme distance entre ce qui s’écrit et se comprend. Le partage, c’est spontané, c’est vivant. Ça se fait dans l’Instant. Ça se fait tout le temps, que ça jase, ça danse ou soit dans le silence. L’écran peut pas t’offrir ça, à moins d’être dans le direct, et même encore.

Parce que l’écran ravive le mental, l’invite à disserter, à revenir encore et encore s’expliquer, se justifier.

Ça fige, ça cristallise.

Tout comme l’écrit enferme la vérité du moment en concepts intellectuels et la photo limite la richesse d’un évènement. Qui pourtant tous les deux, se sont savourés à travers beaucoup plus de textures que ce que les paroles et les yeux pouvaient en dire ou en voir…

C’est beau.

C’est beau cet enfermement, cette nostalgie qui paradoxalement, démontre à quel point on aime la vie et tient à celle-ci.

C’est nous ça, qui aimons tant demeurer à la surface. Qui voulons continuer de briller à travers une compréhension qui pourtant, relève du passager et de l’éphémère. Qui voulons raviver ce qui n’est plus, à travers mémoire et souvenirs. Qui voulons figer les gens, les situations ou les choses.

Qui voulons attraper le volatile et le futile du temps, pour en enfermer les effluves sur des supports, comme un parfum dans une bouteille.

Mais quand tu ressens pleinement que tu es TOUTE la vie, pourquoi voudrais-tu regarder en arrière, t’enfermer ou continuer de figer les choses et les gens? Pourquoi voudrais-tu te limiter aux apparences et demeurer à la surface des choses? Pourquoi continuerais-tu de t’attacher aux formes, la tienne, la mienne, tes mots ou les miens? Pourquoi ne choisirais-tu pas de seulement complètement les embrasser, les aimer?

Le temps qu’ils/elles sont là, le temps qu’ils/elles sont présent(e)s

C’est là que j’en suis. Je retourne à la vie, un peu plus chaque jour, m’éloigne lentement des écrans et de toi ici. Je ne demande pas mieux qu’aller à ta rencontre mais laisse maintenant la vie et les élans décider de où et quand.

Pour le moment c’est l’Inde et en mai la Grèce. Ensuite, à la fin de l’été, ce sera le grand déménagement. 

Le temps de quitter cette belle région où j’ai habité pendant plus de 30 ans.

Je me déracine pour aller me réinstaller dans ce lieu qui a bercé mon enfance et mon adolescence. Comme cette enfant que j’ai jadis été, mais qui ne m’a jamais vraiment quitté non plus, je retourne à la maison.

De tant de façons!

C’est beau cette image d’entrer au bercail…

Il y a de ça dans l’Inde et dans la Grèce également. Deux lieux qui ont été de grandes influences culturelles et philosophiques dans ma vie. C’est comme aller fermer un chapitre, aller honorer toute la richesse de leurs enseignements.

En fait, il y a de ça à chaque instant. Je suis à la maison en moi-même, je suis à la maison partout, parce que le monde c’est moi. J’aime ce monde, je suis à sa rencontre continuellement et, à travers celui-ci, je me rencontre à chaque instant.

Pour moi, c’est ça être dans la profondeur.

J’aime écrire, j’aime t’écrire oui, tellement! Mais je me suis surtout aussi rendue au bout de mes idées… Au point de me fondre dans un silence qui m’éloigne lentement mais sûrement du clavier. Je vois le mouvement se mettre en place depuis l’été dernier, mais je ne te cacherai pas non plus que j’ai beaucoup résisté à celui-ci également. Comme si de demeurer ici sur les réseaux me permettait d’exister encore un peu à des yeux que je n’ai pourtant jamais rencontrés.

Concrètement, je n’ai jamais rencontré la grande majorité de tous ces « toi » à qui j’écris ces mots ce matin. Et même si cela n’est pas nécessaire, même si vous êtes à quelque part tous et toutes dans mon coeur, je constate que la pandémie a exacerbé cette illusion que créer l’écran. Ce sentiment que nous pouvons nous rejoindre réellement à travers ceux-ci. C’est vrai et c’est faux. Pendant un temps oui, les réseaux sociaux furent un lieu de rencontre qui permettait de créer une sorte de communauté ou de retrouver des amis et connaissances perdus. Mais aujourd’hui, ils sont devenus des plateformes promotionnelles et des outils publicitaires. Je n’ai rien contre ce fait et leur utilisation à cette fin, pas plus que je ne suis contre le fait que spiritualité et consumérisme dansent maintenant main dans la main. C’est la vie qui se veut ainsi, alors allons-y gaiement!

Mais ces façons de faire entretiennent des mécanismes de survie dans lesquels je commence à me sentir étouffer. Ça demande à respirer plus librement, ça demande à vivre loin de tout ça pour le moment.

Je n’ai pas de regrets ou un quelconque sentiment négatif envers tout ceci. J’ai vu la nécessité d’en être passée par là et suis heureuse de l’avoir fait. Ce fut l’alternative qui s’est offerte, celle qui devait se prendre, lorsque les portes du milieu de l’édition se sont fermées pour moi. Le partage devait trouver un moyen de se faire. C’est donc ici qu’il s’est fait. Par écrit et en vidéo. C’est là, c’est disponible, vous y avez gratuitement accès. Ce n’est pas aussi fluide et facile de s’y retrouver que si j’avais pu vous offrir un bouquin, mais la vie en a décidé autrement. Peut-être que c’est très bien ainsi et que vous pourrez y aller à petites doses, un texte, un vidéo à la fois. Même mieux cibler ce qui vous rejoint et/ou vous parle.

Le partage a trouvé son chemin. 

Jamais auparavant dans ma vie, je n’avais senti une telle pulsion, une telle puissance à devoir faire quelque chose.

Jamais dans ma vie, je n’ai rencontré non plus, autant de difficultés à réussir à trouver un endroit où le faire. L’expression est quelque chose qui m’a toujours caractérisé, que ce soit à travers les arts de la scène ou les cours de justice. Mais ce sont toujours les mots des autres que j’ai transportés. Et lorsque pour la première fois de ma vie, j’ai décidé de m’ouvrir réellement, pour partager une expérience qui au départ, me broyait de l’intérieur, j’ai trouvé ici sur les réseaux sociaux un certain capital de sympathie. Nous nous reconnaissons tous et toutes à quelque part à travers la souffrance de l’autre.

Sauf que le jour où c’est devenu franchement étrange pour ensuite devenir quelque chose d’exceptionnellement beau, ça été autre chose. Or, j’ai été vraiment surprise de constater à quel point les gens ont leur définition du beau, de ce qu’est la Vérité et comment celle-ci devrait être transmise. Quels mots, quel format devraient être utilisés. J’ai été surprise de voir à quel point tous ces gens qui vous parlent de beauté et de Vérité, qui vous parlent de spiritualité, voudraient que vous la transmettiez comme eux le souhaite, le voit ou l’entende.

J’ai vu bien des choses dans ma vie de criminaliste, bien des choses dans un monde juridique dirigé par une élite intellectuelle composée tout autant de gens fantastiques que de certains autres qui « ne se prennent pas pour de la merde » comme on dirait ici au Québec. Et je crois que j’avais encore la grand naïveté de croire que cela serait différent dans le milieu spirituel…

Non, ce milieu est composé d’humains qui se comportent exactement comme tous les humains se comportent, toutes catégories d’actions confondues. Et c’est une bonne chose. Parce qu’il n’y a personne qui ne soit meilleur ou pire qu’un autre et que ce n’est pas ton discours qui fait de toi ce que tu es, ce sont tes actions.

Mais voilà. Les beaux discours qui ne trouvent pas d’applications, il est là le problème de ce qui reste en surface.

Tous ces beaux discours sur « l’éveil », ce que c’est, ou comment cela devrait se passer sont… des discours. 100 ans après le début de cette première vague de sagesse orientale qui a déferlé sur l’occident, elles sont de plus en plus nombreuses ces personnes, qui ne sont plus personne, à vous répéter ce que d’autres ont dit avant, mais surtout à vous dire comment vivre votre vie. De plus en plus nombreuses ici sur les réseaux sociaux.

C’est très bien et je ne suis pas là à vouloir médire sur la chose ou vous dire que cela n’a pas sa raison d’être. Je l’ai moi-même fait passablement au cours de la dernière année, alors je ne suis pas là pour jeter la pierre à quiconque. Je ne m’exclue jamais de ce que je dénonce, parce que ce grand « nous » c’est moi, c’est nous tous.

C’est pourquoi je ne veux pas généraliser la situation non plus, pas plus que je tiens avec ce texte, à polariser les opinions de quiconque. Je constate, c’est tout. Je constate qu’on parle beaucoup mais que les effets de ce cheminement en Conscience semblent être lents à s’installer et se concrétiser en gestes d’ouverture et d’accueil réels. Les discussions tournent encore très rapidement à des joutes où nos mécanismes de protection, de justification ou nos propension à vouloir marquer des points et avoir raison demeurent bien présents. Cette idée en spiritualité moderne de « chacun son chemin et c’est très bien » demeure… Une idée! Concrètement, chacune de ces idées demeure un point dont il faut convaincre, défendre, mais surtout… Vendre.

Pourquoi? Parce que nous sommes encore dans l’intellect. Un intellect que nous confondons avec la Conscience. Mais la Conscience sans la Vie, ça vaut pas grand chose. C’est l’esprit désincarné qui dit être ici pour vivre une expérience terrestre mais qui, en fait, ne continue qu’à l’observer. Vivre c’est le mouvement, c’est l’action, c’est se commettre et pas seulement discuter.

Les constats que je fais, je les avais fait, à pareille date, l’an dernier. Je suis resté un an de plus, à tenter de trouver un chemin à ce qui demandait si fort à se partager, et j’ai fini par trouver cette voie de sortie, via les vidéos et les textes. C’est surtout cela que j’ai tenté de faire au cours de la dernière année, trouver un lieu où partager.

Pour le reste, je peux simplement dire que ce processus a tout emporté en moi et que ce qui reste aime trop la vie pour demeurer encore ici à disserter de « l’éveil ». Non, ça veut aller à la rencontre des gens, ça veut vivre et ça veut transmettre cet amour qui grandit un peu plus chaque jour. Le comment, le où et les détails sont on ne peut plus nébuleux en ce moment, mais je sais que ce n’est plus ici. Pour le reste, j’ai confiance.

De partager sur les réseaux sociaux fût une magnifique exploration qui s’est faite en même temps que la mouvance que ces plateformes sont à vivre et au bout du compte, je ne regrette absolument pas que les choses se soient passées ainsi. J’aimais ce que ces plateformes étaient, mais depuis un an, je me sens moins confortable avec ce qu’elles sont en train de devenir. Ce qui se passe sur les plateformes ne correspond pas à comment j’ai envie de vivre ma vie et cela n’a rien à voir avec l’aspect mercantile du manège.

Me « commercialiser » ou véhiculer une « image », ce n’est juste pas mon truc. Comme je l’ai déjà dit, j’ai toujours été très mauvaise pour me vendre. L’idée même d’avoir à « vendre » ou convaincre est quelque chose avec lequel j’ai toujours eu de la difficulté.

Drôle à dire de la part d’une ancienne avocate, je sais.

Mais justement, j’ai passé une bonne partie de ma carrière comme criminaliste en poursuite, et dans cette fonction, c’est pas de vendre ou convaincre le boulot, c’est de faire ressortir la vérité. Un poursuivant n’a pas à faire condamner, non. Il doit se convaincre pour lui-même qu’il a le niveau de preuve suffisant dans son dossier avant de déposer une poursuite. Une fois que celle-ci est déposée, son rôle consiste à aller présenter cette preuve au Tribunal et tenter de faire ressortir la vérité de celle présentée par la défense. Il ne gagne rien de plus qu’il y ait un verdict de culpabilité ou un acquittement. Pas de bonus au rendement en fin d’année, pas de pourcentage sur des gains quelconques, pas d’honoraires versés par un client dont il faut défendre les intérêts.

À mon sens, il n’y a rien de plus contreproductif à l’être que le paraître… Alors même si je sais que les choses sont très axées sur le paraître en ce monde, que j’ai participé à cela dans une certaine mesure pendant plusieurs années et que j’ai appris à faire avec cette réalité avec le temps, je sais aussi maintenant que ce n’est pas moi ça. Ça ne l’a jamais été.

Je me suis retirée de bien des activités ainsi que certaines relations au cours des dernières années, qui reposaient beaucoup sur ça, justement parce que je ne me sentais plus en cohérence avec cet aspect des choses. Alors, force est de constater que pour le moment, je n’ai plus grand chose à faire ici. Je sens un malaise grandissant depuis quelques mois, à chaque texte que j’écris et j’ai vu récemment que je continuais à me commettre ici pour les mauvaises raisons. Compris alors que j’avais fait le tour de cet exercice. J’ai transmis ce que j’avais à transmettre, dit ce que j’avais à dire au sujet de ce qui s’est expérimenté, vécu et compris. Maintenant, il est temps pour moi de passer à autre chose.

Je retourne à la vie, confiante que SI ce que je suis, ce que j’ai à dire, à partager ou à transmettre vous touche, la vie saura bien créer des opportunités. Saura faire en sorte d’organiser une rencontre entre nous ou vous donnera l’élan qu’il vous faut pour me contacter ou venir me rencontrer. Confiante aussi que la vie me guidera vers ceux qui sont ouverts par ce que j’ai à proposer.

Parce que c’est là que ça se passe: Quand nous sommes touchés.

C’est quand on aime, qu’on accepte de se mouiller et de plonger.

Mais tant que nous ne sommes pas là…

Où sommes-nous?

Nous sommes dans ce qui nous attire

Ce qui avive et comble nos désirs inassouvis, nous intéresse, ce qui nous parle, ce qui nous apprend quelque chose, ce qui semble populaire, érudit ou brillant.

Nous sommes dans les préférences et les choix.

Ce qui fait qu’une journée on se mouille parce qu’il fait beau et que les circonstances sont favorables, pour mieux retourner passer les autres jours à se faire sécher sur le bord de la plage et observer la mer. Dès que c’est trop venteux, qu’il y a trop de vagues ou que l’eau est trop froide.

C’est correct, ça aussi ça fait partie de la vie et je ne dis pas que les préférences n’ont pas leurs places elles aussi. J’en exprime moi-même une actuellement avec ce choix que je fais de m’éloigner des réseaux.

Je dis simplement que nos choix devraient être ceux qui conduisent à plus d’ouverture. Ce qui implique parfois d’en faire certains qui seront ailleurs que dans le plaisir, la facilité ou ce qui présente des chances de succès.

Plus nous plongeons dans la profondeur de la vie, dans l’ordinaire, le pas beau, le non-manucuré, l’impopulaire, là où c’est parfois brut et « rushant », plus nous touchons. Plus nous touchons, plus nous sommes touchés.

Plus nous touchons à la Vérité, plus nous sommes touchés par la vie, sa spontanéité, sa simplicité et plus nous voyons toute la beauté qui réside au coeur de chaque être humain, derrière les apparences. C’est ce qui nous éloigne du trop beau et du populaire. C’est ce qui nous retourne à l’ordinaire. Parce que la Vérité est toujours là et que les apparences, quant à elles, demeurent des registres de l’éphémère et du passager.

Plus nous nous désintéressons des apparences, plus nous voyons ce qui est invisible pour les yeux, comme disait le renard au petit prince.

Dans la grande profondeur de la tranquillité, la densité du silence fait taire les opinions, les histoires et les jugements. La vie se vit tout doucement certes, mais aussi chaleureusement. Dans cet élan de toucher le coeur des gens et pas seulement de leur vendre ou les convaincre de quelque chose ou encore de leur plaire.

Mon chemin de vie s’est toujours joué sur cette fine ligne entre conformisme et marginalité, souffrance et abondance, révolte et amour. Ce fût la plus belle des expériences à me faire voir tout ce que je n’étais pas et à me rapprocher de plus en plus de ce que je suis. Mais cela s’est toujours fait, également, à travers une intensité et des extrêmes qui ont fait en sorte que plus souvent qu’autrement, c’était inconfortable. La journée où j’ai compris que je ne devais plus résister à cet inconfort, que j’ai dit oui et ouvert les bras à celui-ci, la journée où j’ai arrêté de choisir et me suis simplement ouverte à tout ce qui se vivait, tout a changé.

Or, la grande illusion de tout le marché de l’éveil et de tous ces enseignements qui pullulent à l’heure actuelle sur les réseaux sociaux, demeure encore et toujours celle qui ne te fait voir que le beau côté, ce qui est plaisant ou te fait momentanément du bien. Ce qui te fait encore et toujours faire des choix qui te maintiennent dans l’intellect et le mental ou dans le confortable. C’est de la consommation et la consommation repose sur le principe du plaisir. Tu continues de choisir des pages ou comptes qui te disent ce que tu souhaites entendre plutôt que ceux qui te font voir qu’il y a une réalité beaucoup plus vaste à embrasser.

Suivre les élans de son cœur, bien sûr c’est voir que lorsque ça tire et ça résiste, c’est peut-être parce que tu dois changer des choses dans ta vie. Mais c’est bien plus souvent parce que les choses demandent à être vues autrement. D’une perspective intérieure qui demande à voir plus profondément, d’où vient cet inconfort. Ou cette recherche continuelle de plaisir…

J’accueille ce jeu qui se joue sur les réseaux sociaux. On ne refera pas la roue, comme on dit, et j’accepte volontiers de participer à ce jeu, en m’affichant comme enseignante et accompagnatrice. Afin d’offrir une certaine définition aux services qui sont offerts et m’assurer un minimum de visibilité moi aussi.

Mais pour le moment, ma participation s’arrête là.

Parce que de l’intérieur et dans le quotidien, ce qui se passe en soins, en accompagnements, de même qu’en Satsangs et en partages, est bien au-delà de ce que l’on peut nommer ou en dire. Cela se joue au-delà du regard, des sens et des apparences… Cela se joue au coeur du vivant, de notre humanité et des ouvertures que ces espaces de rencontre peuvent engendrer. Ainsi que de tout la beauté d’une rencontre réelle au coeur de ce qui nous unit tous et toutes, au-delà des différences et des apparences. Et ça, aucun médias, qu’il soit traditionnel ou social, ne pourra jamais le présenter dans toute sa subtilité et encore moins le « vendre ».

C’est lorsque nous nous reconnaissons, au-delà des apparences, au coeur de notre coeur, que nous pouvons, comme une fleur, nous ouvrir et nous épanouir à la vie. C’est cet espace-là que j’ai le goût d’encourager, l’espace du coeur.

Je ne fermerai ni le site, ni la page FB pas plus que la chaîne YouTube. Les textes et vidéos sont là pour y rester et le site web demeure ma vitrine pour me rejoindre. Je reviendrai peut-être vous faire des petits coucous ici de temps en temps, sur le blog, et continuerai d’utiliser les réseaux s’il y a des activités à annoncer ou des extraits de partages intéressants à diffuser. Mais ça risque d’être tranquille de ce côté au cours de la prochaine année, parce que pour le moment la vie m’amène ailleurs. Je risque donc d’être vraiment beaucoup moins présente ici. Mais comme la vie n’est que changement, je ne prends rien pour acquis, ne désire pas me limiter et/ou m’enfermer et n’ai aucune certitude à vous offrir. En cela comme en tout le reste. Je me laisse surprendre et me permet de peut-être vous offrir quelques surprises également en cours de route!

Comme à l’habitude, je vous embrasse et vous dis que je vous aime. C’est sincère, ça l’a toujours été. Mais vous convaincre de la puissance et de la grandeur de cet amour qu’il y a en moi, de ça aussi je me suis désintéressée.

Je m’en vais maintenant simplement le vivre pleinement, portée par celui-ci… et aussi un peu par le vent.

😘💨

2 réponses à « La profondeur »

  1. Je lis beaucoup de blogues et j’ai souvent parlé moi-même de la “crampe” du blogueur, ce moment où le blogueur met à la face du monde son questionnement le plus profond : pourquoi écrire? pourquoi continuer? Le terme “crampe” est quelque peu rebutant, et tu trouverais, j’en suis certain, de bien plus jolis mots que celui-ci pour la nommer. Nommer ce passage où une fourche sur la route s’impose à nous dans toute sa limpidité. Alors voici la tienne et sache que je ne réponds qu’à celles qui m’interpellent. Avec toi, j’ai lu fidèlement une vision de l’éveil, bien à toi, une première qui ne m’a jamais fait ressentir l’omnipotence d’un messager qui ne se prend pas pour un SevenUp flat, mais bien qui m’a permis d’aller au coeur d’un lieu où bien peu de gens n’ont pu m’amener et tu m’y as amené sans me prendre pour un imbécile, avec une empathie bien sentie et des mots collés bien serrés sur leur sens profond et porteurs d’une belle unicité. Un voyage qui me mènerait je ne sais où mais la route était belle, alors pourquoi bouder mon plaisir? Tu m’as touché particulièrement dans ta façon de parler aussi, un peu comme moi, à ce que tu appelles la profondeur de la vie, les pas beaux et les pas fins.

    “Plus nous plongeons dans la profondeur de la vie, dans l’ordinaire, le pas beau, le non-manucuré, l’impopulaire, là où c’est parfois brut et « rushant », plus nous touchons. Plus nous touchons, plus nous sommes touchés.”

    Je te souhaite toute la lumière du monde pour la suite des choses et je te remercie pour tous ces mots que tu as partagés avec nous, avec moi.

    Luc.

    Aimé par 1 personne

    1. Ahhhh Luc… Ton commentaire m’a émue et m’a également fait sourire.

      « … j’ai lu fidèlement une vision de l’éveil, bien à toi, une première qui ne m’a jamais fait ressentir l’omnipotence d’un messager qui ne se prend pas pour un SevenUp flat, mais bien qui m’a permis d’aller au coeur d’un lieu où bien peu de gens n’ont pu m’amener et tu m’y as amené sans me prendre pour un imbécile, avec une empathie bien sentie et des mots collés bien serrés sur leur sens profond et porteurs d’une belle unicité. »

      C’est toi ça, à la fois vrai, drôle et touchant. Oui, je crois que nous partageons cela, cet amour de l’ordinaire et de la « grosse vie sale ». Peut-être que c’est parce que nous avons conservé et/ou retrouvé le souvenir de nos origines? Ce que beaucoup semblent avoir oublié…

      Ce n’est pas parce que je serai moins présente ici que je ne continuerai pas à te lire. Je ne commente pas toujours, mais j’en profite pour te dire que j’aime particulièrement ta poésie et la récurrence des apparitions Léon et Adeline dans tes histoires. En réalité, je crois que je viendrai probablement même plus souvent te lire, considérant ce temps que je récupère à m’occuper maintenant de ce qui est plus près de ma vérité…

      Merci Luc 🙏🏻 Tous les gestes comptent et ce temps que tu as pris pour m’écrire, je l’apprécie vraiment.

      Aimé par 1 personne

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