L’absence d’efforts

Il est si forçant de ne pas faire d’efforts…

Cesser d’emprunter les mêmes sentiers peut sembler contre nature. L’ordre et le contrôle apparents de nos vies nous rassure terriblement.

Ainsi nous continuons d’être gouvernés par le principe de l’entropie.

Nous ménageons notre énergie en répétant des schémas éprouvés qui ne font que masquer le désordre qui dort sous la surface. Non seulement nous nous ménageons, mais nous contrôlons ainsi l’image que nous projetons.

Mettre de l’ordre, « reprendre son pouvoir et sa souveraineté », comme le dit si bien la spiritualité moderne, commence d’abord par voir qu’il y a désordre dans nos façons d’être et de faire. Contrôlés et surtout piégés par des mécanismes que nous avons nous-mêmes mis en place.

La fameuse « matrice », n’existe pas. On l’a créer et s’y enferme soi-même. Lentement, au fil du temps…

Sortir des sentiers battus demande du courage.

Accepter de se regarder tel que l’on est de l’humilité.

S’ouvrir à sa réalité de l’accueil.

Arrêter de courir partout, à la recherche d’outils, de solutions miracles, de remèdes magiques ou de gens qui feront le boulot à notre place exige de la responsabilisation.

Simplement s’arrêter, accepter de demeurer avec soi, dans l’inconfort, la tension, l’ennui et la souffrance demande de la patience.

Accepter que les choses ne se passent pas comme on le souhaiterait demande de la tolérance.

Alors, de grâce, cessons de baratiner les gens avec le lâcher-prise…

Parce que voir qu’il n’y a « personne », voir la grande illusion des mécanismes mis en place, n’est que le premier pas sur un nouveau chemin, rien de plus. Par la suite, que les mécanismes s’effondrent rapidement ou graduellement est propre à chacun et il n’est pas plus vertueux ou talentueux que les choses soient rapides ou non, faciles ou non.

La vertu et le talent résident dans le fait d’être assez honnête pour ne pas faire croire aux gens que les choses devraient se passer d’une certaine façon plus qu’une autre. Leur faire croire que ça se termine un jour ou qu’ils atteindront un état « autre »…

Non, on chemine, on comprend, de plus en plus… qu’il n’y a rien à comprendre!

Mais surtout on accepte.

Ce qui change tout…

C’est ça qui fait qu’on commence à cesser de juste exister, s’agiter et courir partout. Qu’on commence à vivre et à prendre le temps de le faire correctement. Et c’est tout ça, qui de fil en aiguille, amène la joie et l’amour.

La joie de vivre et le bonheur d’aimer.

Mais vivre, pleinement, c’est un art.

On devient rien de précis sur le chemin spirituel.

Juste des artisans, des artisans de la vie.

On peaufine son art, un peu plus, à chaque instant.

On est simplement content, de devenir un peu plus habile dans notre art, sans pour autant se prendre pour des artistes pour autant…

Parce qu’on a compris qu’il n’y a rien en ce bas monde, qui puisse être pris pour acquis.

2 réponses à « L’absence d’efforts »

  1. Questionné par mes enfants sur une façon précise de voir, de faire les choses, j’ai toujours répondu “vas-y comme tu le sens” (tout en conservant un oeil sur leur choix). C’est toujours ça de gagné, mais le réflexe de Pavlov est fort, surtout si leur démarche a été fructueuse du premier coup, facile de remettre ensuite les pieds dans les mêmes pistes.

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    1. Effectivement, et il est parfois long avant de voir que la vie nous invite toujours à tenter de faire les choses autrement… Merci de ce beau partage!

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