La mort du spirituel (1ère partie)

Je réfute ici l’idée de l’ascension.

Qu’elle soit ancienne ou moderne, on ne s’élève pas. On retourne à ce qui préexiste. À toutes chose, toutes formes, toutes idées, toutes croyances, toutes manifestations.

Je réfute aussi l’idée de se relier.

Nous sommes possédés. Au-delà de notre compréhension. Saisis par la Vie, par l’Éternité, par Dieu. Il n’y a rien sur lequel nous pouvons nous appuyer, nous reposer. Aucune Vérité. Autre que Le Soi/Dieu. Ce que nous sommes au-delà des perceptions, au-delà des projections. Il n’existe rien d’autre que notre Présence Amoureuse. Et s’il faut d’abord la voir en nous-même, c’est pour ensuite l’offrir à cette Vie et tout ce qu’elle contient. À tout ce qui est contenu en cette Vie que nous sommes.

Je réfute ici l’idée de la Pure Conscience.

Passer au travers ce jeu du neti neti, découvrir ce que nous sommes en éliminant ce que nous ne sommes pas, nous conduit qu’à une simple constatation. Une vacuité dans laquelle on se perd. Un espace ouvert qui continue néanmoins de rouler selon des modes de fonctionnement qui demeurent bien actifs à la périphérie.

Ces modes constitués des affinités du moment… Les modes, les apparences. Fluctuantes et changeantes, dans une spiritualité qui se déroule encore en clivages et approches sectorisées.

Les religions traditionnelles vacillent et s’effondrent. Les lignées de maîtres et de disciples deviennent de plus en plus floues et les philosophies orientales se teintent d’un élitisme intellectuel tout ce qu’il y a de plus occidental. Le yoga se pave d’approches toutes plus éclectiques les unes que les autres. Qui bien qu’elles soient créatives, nous font lentement perdre le sens de cette philosophie. Le neuf se réclame du vieux et le paganisme se revêt de nouveaux atours.

Bref, rien ne change véritablement. Le jeu de formes se transforme il est vrai. Pour revêtir de nouvelles formes, qui nous hypnotisent plus que jamais. Nous voilant encore et toujours la lumière qui les met en scène. La profondeur se perd en elle-même pour revenir, au final, à la surface qu’elle a toujours été. Tout se rejoint dans cette boucle infinie où le centre n’est que rarement touché.

Parce qu’il existe un centre.

Si le centre doit s’effondrer, ce n’est pas que pour en rester à la vacuité. C’est pour que la lumière soit. Qu’elle naisse et grandisse, en vous. Vous êtes un centre, non que dis-je, une centrale! Une centrale de rayonnement. Et s’il existe une notion de « destinée », cela devrait être celle de rayonner.

La spiritualité pour moi est morte. Une chose de plus qui s’est effondrée en moi-même.

J’en suis comblée. 😊

Je dois quand même m’expliquer et nuancer…

Je parle ici du « milieu spirituel ».

La fin de ma tournée des grands ducs

Ces 5 années passées à d’abord explorer les différentes traditions, retourner ensuite à mes racines spirituelles, pour ensuite tenter de tisser des liens dans ce milieu. Tenter d’y faire mon nid pour y véhiculer mon vécu et mon humble compréhension. La fin d’une exploration qui m’aura permis de faire de fabuleuses rencontres mais également d’y vivre de nombreuses désillusions.

Désillusions qui furent en faits, à la hauteur des illusions qui continuaient de se jouer en moi…

***

La suite de cette belle mort demain…

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